"Être plus fort que la mort.
Nous pouvons maintenir qu’en psychanalyse il n’est pas question d’un souhait d’être immortel. En revanche, nous devons affirmer que la psychanalyse est fondée sur la négation de la mort. Négation de la mort, ou plutôt ignorance de la mort, je l’ai déjà dit, dans le rêve qui est retrouvaille du paradis perdu ; et Freud aurait pu dire que l’inconscient ignore la mort comme il ignore la négation, car il est négation. […]
L’interprétation du rêve est une œuvre et, de même que la présentation d’un séminaire, de même que toute œuvre, elle repose sur la négation de la mort. Mais cette œuvre est produite comme un mémorial de la virtuelle immortalité qui était celle du rêveur et qui ne saurait s’accomplir autrement qu’en ce mémorial. Du même coup, elle témoigne de ce que le rêveur est mortel […]. Il ne s’agit, en définitive, de rien d’autre que de la répugnance qui nous habite tous, à reconnaître que nous sommes mortels." Conrad Stein, Aussi je vous aime bien, Paris, Denoël, 1978, p. 45-46
Emir
terça-feira, 11 de janeiro de 2011
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